Alex Stern, 20 ans, la seule survivante d’un massacre inexpliqué, se voit offrir la chance d’intégrer l’université de Yale. Elle est en même temps recrutée par une société secrète, Lethe, la neuvième maison qui supervise huit autres maisons magiques dans lesquelles des personnalités pratiquent la magie. Alex a été choisie car elle peut voir les fantômes, les posséder et voler leurs pouvoirs.
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Ce n’est pas la première fois que j’entends parler de Leigh Bardugo, ce n’est même pas le premier livre de Leigh Bardugo à prendre place dans ma bibliothèque et pourtant c’est bien le premier roman de Leigh Bardugo que je lis et, c’est officiel, j’en suis tombée amoureuse !
Je classe l’obscénité dans la même catégorie que les déclarations d’amour. A utiliser avec parcimonie, et uniquement en cas de véritable nécessité.
La Neuvième maison, c’est déjà un très bel objet, un des derniers nés de la très talentueuse maison d’édition De Saxus qui nous régale souvent avec ses couvertures élaborées et soignées et sa communication à suspense. Mais c’est également un premier tome qui tient toutes ses promesses et qui — Stephen King avait raison — est impossible à lâcher.
Voilà l’effet qu’avait la magie : elle révélait la personne que vous étiez avant que la vie ne vous retire vos croyances en l’impossible.
D’abord, l’univers, aussi sombre que la couverture, nous entraine dans les allées de Yale, université américaine prestigieuse qui réunit en son sein des ambitieux, des génies, des intellectuels, des bourreaux de travail et Alex Stern, notre héroïne — qui détonne légèrement dans ce décor. Alex, Galaxy de son vraie nom, est plutôt du genre brut de décoffrage et on adore. Son franc parlé, sa témérité, sa manière de toujours foncer sans se poser de question, ça dépoussière un peu les héroïnes qu’on à l’habitude de voir. Elle évolue dans un Yale un peu différent de celui que l’on connait, sur fond de magie, exécutée plus ou moins habilement par des sociétés secrètes que rien ne semble pouvoir contrôler. À part, peut-être la maison du Léthé, gardienne de l’ordre. Et c’est justement dans cette maison qu’Alex va faire ses armes grâce à une particularité que je vous laisse découvrir dans les pages du roman.
Un mensonge ne devient un mensonge qu’à partir du moment où quelqu’un y croit.
J’ai adoré les va-et-vient entre présent et passé, j’ai adoré les personnages principaux et secondaires (même les méchants qui sont si bien travaillés), j’ai adoré l’univers sombre des sociétés secrètes dans une université de prestige où l’argent laisse croire à leurs membres que rien ne peut les arrêter… J’ai adoré le trio formé par Alex, Darlington et Dawes, les relations qui se tissent, la confiance qui nait de l’adversité. Tout est juste, chaque chose est à sa place et rien ne manque à ce roman pour en faire une pépite. Il faut tout de même s’accommoder des longueurs, qui pour une fois servent l’histoire, mais qui peuvent laisser les plus impatients frustrés, ou pire, ennuyés.
En bref, c’est une de mes meilleures lectures de l’année, et je vous le recommande vivement si vous aimez les thrillers sur fond de fantasy, le paranormal, les sociétés secrètes et les héroïnes qui en ont !
Rétroliens/Pings