Lectures

Babillages

Lifestyle

À propos

Photo de La Ville sans vent - Éléonore Devillepoix

À dix-neuf ans, Lastyanax termine sa formation de mage et s’attend à devoir gravir un à un les échelons du pouvoir, quand le mystérieux meurtre de son mentor le propulse au plus haut niveau d’Hyperborée.
Son chemin, semé d’embûches politiques, va croiser celui d’Arka, une jeune guerrière à peine arrivée en ville et dotée d’un certain talent pour se sortir de situations périlleuses. Ça tombe bien, elle a tendance à les déclencher…
Lui recherche l’assassin de son maître,
elle le père qu’elle n’a jamais connu.
Lui a un avenir. Elle a un passé.
Pour déjouer les complots qui menacent la ville sans vent, ils vont devoir s’apprivoiser.

Titre : La Ville sans vent
Auteur : Éléonore Devillepoix
Genre : Fantasy
Nombre de pages : 442 pages
Date de sortie : 3 juin 2020
Prix : 18€
PLIB 2021 : #ISBN9782017108443
Éditions : Hachette Romans

J’ai terminé récemment La Ville sans vent de Éléonore Devillepoix et, peut-on s’arrêter 2 minutes sur la beauté de l’objet ?! Du noir, du blanc et du doré qui scintille… C’est un grand oui ! Du coup, j’ai croisé les doigts très fort pour que l’intérieur soit aussi quali que l’extérieur et, c’est avec soulagement que je vous annonce que OUI ! Et on me dit dans l’oreillette que le deuxième tome est tout aussi magnifique, et tout aussi génial… mais je vous en parle plus tard ! Parce que ce premier tome est déjà une excellente surprise et ce, pour plusieurs raisons.

Au loin se dressait Hyperborée, dont le dôme surgissait de la neige comme une gigantesque bulle dorée.

Un des points positifs de ce roman selon moi, c’est l’absence, ou presque, de romance. Et ça n’est pas pour me déplaire pour la simple et bonne raison que ça change vraiment de ce qu’on lit d’habitude. En effet, les sagas fantastiques du moments font souvent la part belle à l’amour et/ou la passion, laissant parfois ce pan là de l’histoire prendre le dessus sur le reste. Ici, les deux protagonistes principaux ne sont pas un couple et n’en seront jamais un ! Et c’est vraiment rafraichissant, en plus de rendre leur relation et ce qui en découle vraiment intéressant. Arka et Lastyanax ne sont pas vraiment ce qu’on peut appeler des âmes sœurs, destinées à se rencontrer et tout le bazar ; bien au contraire. La première est aussi tumultueuse que le second est placide. Après des débuts plus que compliqués en tant que mentor et élève, leur relation évolue pour devenir presque fraternel. On sent petit à petit que Lastyanax essaie de comprendre et  qu’il finit même par respecter sa cadette indisciplinée, pour finalement lui accorder le bénéfice du doute. Et même s’ils passent la majeur partie du temps à s’agacer l’un de l’autre, le lecteur aura plaisir à suivre les joutes verbales qui en résultent.

– C’est fermé à clé. Vous savez forcer une serrure, Maître ?
– Je suis mage.
– Y a rien d’incompatible.

Mais Lastyanax et Arka ne sont pas les seuls personnages d’Hyberborée que l’on a envie de suivre. Tout aussi travaillés que les protagonistes de ce premier tome, leurs comparses et leurs ennemis apportent les rebondissements nécessaires à l’évolution de l’intrigue. Ou devrais-je dire DES intrigues, puisqu’on en a un paquet dans cette cité aux airs privilégiées qui bouillonne de l’intérieur. Entre problèmes de castes, place de la femme dans la société hyperboréenne, meurtres déguisés et rebellions, ce tome, aux allures de roman d’apprentissage semé d’embuches, ne nous laisse aucun répit — une fois passées les quelques 100 premières pages nécessaires à l’auteure pour poser son décor. Un léger défaut que l’on pardonne puisque ledit décor s’avère riche et soigné. Les descriptions d’Hyperborée nous y transporte, les couleurs, la magie et les allers et venues en tortue (oui, en tortue !)… tout est fait pour nous embarquer au cœur de l’histoire. En excellente stratège, Éléonore Devillepoix ne cesse de rebattre les cartes pour nous lancer sur de nouvelles pistes, nous perdre, nous rattraper et toujours nous fasciner. Une chose est sure, on ne s’ennuie pas jusqu’à la fin, avide de savoir ce qui se trame réellement sous l’allure parfaite de la lumineuse Hyperborée.

La vie est si fantasque qu’on s’étonne parfois de la voir se conformer, malgré les hasards et les incertitudes, à un plan décidé des années auparavant.

J’ai aimé vivre au rythme des sept niveaux qui composent Hyperborée, j’ai aimé plonger dans les intrigues politiques et les complots qui pullulent au conseil, découvrir l’histoire d’Arka, de Lastyanax, du Basileus et des autres, découvrir leur magie et suivre toutes leurs pérégrinations… et rester sur ma faim lorsque le point final est arrivé ! Et je peux déjà vous dire que le deuxième et dernier tome de cette duologie est une petite pépite qui réserve encore son lot de surprises !

En bref, si vous aimez la fantasy, vous pouvez y aller les yeux fermés.

%d blogueurs aiment cette page :