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Celle qui marche la nuit - by Masha

Malo, 15 ans, déménage dans le sud de la France et doit quitter à regret son quotidien parisien. Aussitôt installé dans sa nouvelle maison, perdue au milieu des bois, il est gagné par l’angoisse : sa petite soeur se réveille en hurlant et semble s’être liée d’amitié avec une jeune fille… qu’elle est la seule à voir. Lorsque Malo découvre une vieille cassette audio enregistrée en 1987, il décide de percer, coûte que coûte, le terrible secret qui hante la demeure…

Titre : Celle qui marche la nuit
Auteur : Delphine Bertholon
Genre : Jeunesse/Thriller
Nombre de pages : 237 pages
Date de sortie : 30 janvier 2019
Prix support papier : 12,90€
PLIB 2020 : #ISBN9782226439352
Éditions : Albin Michel
J’ai lu partout que ce roman était surtout destiné aux adolescents, alors je dois être encore une ado dans ma tête parce que j’affectionne toujours ces petits romans un peu flippant, qui se lisent d’une traite et qui m’emportent dans un univers sombre mais pas trop, sérieux mais pas trop… Bref, je vais tacher de ne pas trop grandir pour continuer à en profiter !

« Une pancarte en bois vermoulu annonçait : Maison des Pins. Elle se balançait, lugubre, et grinçait dans le vent ; on se serait cru dans un bouquin de Stephen King. »

Dans Celle qui marche la nuit, on retrouve une histoire plutôt classique dans le genre horreur/thriller : le déménagement, la nouvelle maison bizarre et un membre de la famille qui vrille léger et se met à parler et/ou voir des choses que les autres ne captent pas. Et sincèrement, même si c’est un cliché du genre, je n’en demande pas plus pour me laisser embarquer dans l’aventure. Et justement, j’ai aimé que ce soit Malo, jeune garçon de 15 ans, qui mène l’enquête, mue par la volonté de ne pas mourir d’ennui, parce que ça apportait un petit vent de fraicheur bienvenu à une situation déjà vue et revue.

« Est-ce qu’on peut décemment commencer le lycée en étant un paria ? En attendant, à force de pédaler jusqu’à Cabrières, je vais finir avec les cuisses de Lance Armstrong…
Je vois le tableau d’ici : « Malo, le cinglé aux cuissots. »
Ma vie est foutue. »

La plume de l’auteure est vraiment addictive, pour peu qu’on aime les adultes qui imitent les adolescents tant bien que mal (le décalage est un peu rude parfois, on en convient volontiers ^^). Ici, je trouve que la mission est remplie et que la fluidité de l’écriture permet vraiment de ne pas réfléchir aux questions de fonds et de formes, et de se laisser totalement embarquer dans le thriller. Evidemment, on est loin de la peur bleue lorsqu’on dévore ce roman, par contre on se prend facilement au jeu de l’enquête pour comprendre ce qui peut bien hanter la maison pour faire hurler la petite soeur de Malo toutes les nuits !

« Jeanne était assise toute droite sur son lit. Elle a cessé de crier, mais n’a pas bougé d’un millimètre : elle regardait fixement le mur devant elle, comme s’il y avait là un écran qui projetait La Reine de Neiges, sauf qu’à voir l’expression de son visage, ce n’est pas La Reine des Neiges, mais plutôt une rediffusion de Shinning. »

Je trouve que le roman tient ses promesses tant dans l’ambiance que dans l’écriture, et le côté journal d’humeur permet au lecteur de rester alerte, avide de nouvelles sur les trouvailles de Malo, sans pour autant tomber dans des descriptions qui auraient sans doute alourdie le récit. On y retrouve plein de chouettes références, entre les années 80 et notre époque, une esthétique particulière avec les vieilles bicoques, le clair obscur des forêts et les petits villages campagnards… et je trouve la couverture à tomber par terre ! Bref, je suis ravie d’avoir découvert ce petit roman jeunesse dans les présélectionnés du PLIB 2020 et d’avoir donné sa chance à Malo et à la Maison des pins.

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