Lectures

Babillages

Lifestyle

À propos

photographie steam sailors

Quatre siècles après la Grande-Fracture, les habitants du Bas-Monde traversent une ère obscure et rétrograde, tandis que le Haut-Monde, figé depuis l’extinction des Alchimistes, demeure inaccessible et fait l’objet de tous les fantasmes. Originaire du Bas-Monde, Prudence vit en paria car elle voit l’avenir en rêves. Une nuit, son village est attaqué par des pirates du ciel. Enlevée et enrôlée de force à bord de l’Héliotrope, un navire volant à la sinistre réputation, la jeune orpheline découvre un nouvel univers, celui du ciel et de ses pirates. Prudence fait la connaissance des membres de l’équipage, qui ne tardent pas à lui révéler leur secret : ils détiennent un indice, menant à une série de « clefs » disséminées dans le monde, qui permettrait de retrouver la cité des Alchimistes…

 Titre : Steam Sailors
Auteur : Ellie S. Green
Genre : Fantasy / Steampunk
Nombre de pages : 377 pages
Date de sortie : 26 mars 2020
Prix : 17,00€
PLIB 2021 : #ISBN9782354887759
Éditions : Gulf Stream

CE QUE J’EN AI PENSÉ

Dernière lecture des finalistes de l’édition 2021 du PLIB, Steam Sailors est mon grand coup de cœur, alors même que j’étais sure et certaine de mon gagnant depuis les présélectionnés. Il a donc réussi l’exploit de me faire changer d’avis, et vraiment, ce n’était pas gagné. Mais alors, quel est ce petit plus qui m’a fait basculer ?

On situe cette histoire au début du Ve siècle après la Grande-Fracture. La date exacte des événements sera laissée à la libre imagination du lecteur, qui devra souvent faire appel à sa fantaisie s’il suit ce récit. S’il ne goûte guère l’absurde, l’impossible, l’irrationnel, l’illogisme et le fantasque, alors il lui faut abandonner ici sa lecture.
Pour celui qui décide de continuer, entrons dans l’histoire sur la pointe des pieds, en ouvrant juste un peu la porte.

Je ne suis pas coutumière des romans steampunk, d’aventures, de pirateries, etc. mais je ne suis jamais réfractaire à la découverte (c’est d’ailleurs bien pour ça que je traine dans les couloirs de l’Académie du PLIB). C’est donc sans a priori que je me suis lancée dans la lecture de Steam Sailors. Et j’y ai découvert un univers particulièrement prenant, une richesse de personnages à la personnalité soigneusement travaillée et des paysages si bien écrits que j’y étais instantanément téléportée. Si vous avez feuilleté quelques unes de mes chroniques, vous n’êtes pas sans savoir que j’adore quand un auteur arrive à me faire plonger tête la première dans un monde, à tel point que j’ai du mal à me reconnecter avec le notre quand je referme le livre. Eh bien, c’est exactement ce que Ellie S. Green a fait avec son roman, et c’est en cela qu’il fait parti de mes chouchous de l’année. Mais trêve de bavardage…

Les îles, petites et nombreuses, étaient reliées entre elles par des passerelles métalliques. Leurs infrastructures formaient un mélange cosmopolite de différentes architectures et les bâtiments ressemblaient à de gros champignons ayant poussé les uns sur les autres sur plusieurs générations.

Notre personnage principal, Prudence, m’a rappelé un peu le personnage de Rouge de Pascaline Nolot, autre finaliste du PLIB, et tout ce que j’avais aimé chez elle : la jeune fille laissée pour compte, paria mais pas faible pour un sous, et prête à prendre son destin entre ses mains sans rien devoir à personne. En bref, une nana qui en a parce qu’elle a pas eu trop le choix. Mais Prudence a, en plus, un statut particulier puisqu’elle met ses talents d’herboriste et de soigneuse au service des personnes qui font d’elle une réprouvé, et qui sont bien content de la trouver lorsqu’ils ont un bobo à bander. Alors quand elle se fait kidnapper par les pirates de l’air qui l’emmènent dans le Haut-Monde à bord de l’Héliotrope, Prudence tient peut-être là l’occasion de se révéler telle qu’elle est vraiment : une jeune fille solide et précieuse, dont les pouvoirs, qu’elle a toujours caché, semblent finalement trouver un écho dans la quête menée par les pirates.

C’était la ligne de conduite propre aux pirates : une maîtrise de soi remarquable dans les situations ardues, proportionnelle à une totale absence de retenue le reste du temps.

En effet, ces corsaires de l’air ne sont pas juste bons à se battre avec d’autres bandits, ou contre la Garde Royal et son tenace Capitaine Stettwald. Non, ils sont à la recherche de la mystérieuse cité des Alchimistes, dont ils détiennent un indice de l’existence, et qu’ils s’échinent désormais à déchiffrer. L’arrivée de Prudence et de ses pouvoirs tombe alors comme une bénédiction. Ses rêves prémonitoires et sa lucidité vont permettre aux membres de l’Héliotrope d’accélérer leurs recherches et de mettre la main sur les clefs de cette énigme longtemps considérée comme un mythe. Chacun va devoir mettre de coté ses préjugés et avancer main dans la main vers un même objectif. Et voir l’évolution des relations qui lient ces pirates aux manières brusques et cette jeune fille, qui, de prisonnière devient infirmière puis pirate à part entière, a vraiment été pour moi un des points fort de cette lecture.

Enfant, Prudence goûtait à tout, touchait à tout et allait partout… surtout là où c’était défendu. Les soeurs du couvent disaient qu’elle était nommée de la seule vertu dont elle était complétement dépourvue.

Entre combats aériens sans pitié, découverte de paysages qu’elle n’imaginait même pas et amitié naissante et sincère avec des brigands bourrus mais entiers, Prudence voit sa vie changer du jour au lendemain pour le meilleur et pour le pire. Après de nombreux rebondissements, et une quête qui les mènera aux confins de leur monde, la fin de ce premier tome nous promet encore de belles aventures à bord de l’Héliotrope, à la découverte des secrets des Alchimistes auxquels notre héroïne semble étrangement liée.

%d blogueurs aiment cette page :